Clap de fin pour l’Année des Géosciences…

Pendant un an, les géosciences ont voyagé des labos aux classes, des salles de cours au terrain

Pendant un an, les géosciences sont sorties des labos pour aller à la rencontre des élèves, des enseignants, et du grand public. Portée par l’OREME, l’Académie de Montpellier, les laboratoires Géosciences Montpellier et Hydrosciences Montpellier, en collaboration avec l’association Kimiyo, cette dynamique a insufflé un vent de renouveau dans les relations entre éducation et recherche.

 

 

Une science qui débarque en classe


Parmi les actions phares, le programme “Connais-tu bien notre planète ? Les scientifiques te racontent ses mystères” a rencontré un véritable succès.

L’idée est toute simple : des scientifiques qui poussent la porte des lycées pour parler de leur métier, de leurs terrains, de leurs doutes aussi. Pas pour faire cours. Mais pour échanger. Pour discuter. Pour partager ce qui les anime.

 

Pas de grand discours. Juste quelques images projetées, une question posées : « Et ça, selon vous, c’est quoi ? ». Un dent fossile ? Un sédiment ? Peu importe la réponse : ce qui compte, c’est l’attention qui monte d’un cran, les regards qui se relèvent et les sourires qui se croisent. Et ça marche.

 

Puis viennent les questions, sans filtre, comme on les aime : « C’était sur quoi votre thèse ? », « Vous gagnez combien ? », « Vous partez longtemps en mission ? », « Et votre famille, elle fait comment quand vous êtes loin ? ». C’est brut, sincère, vivant. La science devient humaine.

 

Pendant plusieurs mois, 13 scientifiques sont intervenus dans 10 établissements différents, de Perpignan à Sète, de Montpellier à Clermont-l’Hérault, sans oublier un échange à l’international avec le lycée franco-australien de Canberra.

 

350 élèves de seconde, première et terminale ont ainsi pu échanger directement avec des scientifiques, dans des formats souples, interactifs, vivants.

 

Ce programme a aussi créé des ponts entre les enseignants et les scientifiques de la région. Les enseignants, très demandeurs de ce type d’intervention, ont d’ores et déjà pris contact pour renouveler l’expérience cette année scolaire. Des liens durables se sont créés. 

 

Les Olympiades des Géosciences : un défi collectif et créatif

Autre moment fort de l’année : les Olympiades des Géosciences. Un concours scientifique académique, où les lycéens sont invités à explorer les sciences de la Terre autrement. Épreuves originales, curiosité en éveil, créativité à l’honneur. Et pour couronner le tout, une journée à l’Université de Montpellier avec des ateliers, des conférences… et une remise de prix. Une vraie célébration des géosciences au lycée, avec de très beaux moments à la clé.

 

Des cailloux, de l’eau, et des baskets aux pieds

Et parfois, on a quitté la salle de classe. Une classe entière a été récompensée pour son engagement collectif et a eu le privilège de suivre l’hydrogéologue Christelle Batiot jusqu’aux sources du Lez et du Lirou, avant de découvrir l’usine de captage des eaux de Montpellier avec la Régie des eaux de Montpellier Méditerranée Métropole.

Là encore, pas de PowerPoint. Mais des cailloux, de l’eau et des élèves en baskets, lunettes de soleil sur le nez et casquette visée sur la tête.

 

L’Occitanie, une région moteur

Au-delà de Montpellier, l’ensemble de l’Occitanie Est a été l’une des régions les plus dynamiques dans cette Année des Géosciences. Concours lycéens et collégiens (« Un caillou, une histoire », « Passé, présent, avenir de l’eau »), conférences (sur la disparition des plages ou le Rift est-africain), tables rondes, événements, formations d’enseignant·es de SVT animées par des scientifiques…

Un grand nombre de ces contenus ont été partagés sur la communauté « Géosciences » de la plateforme Echosciences Sud, co-animée avec l’association Kimiyo. Résultat ? Plus de 38 000 vues cumulées. Et la communauté continue de vivre aujourd’hui.

 

Et maintenant ?

On garde le cap. L’Année des Géosciences s’inscrit dans une dynamique déjà bien vivante à Montpellier, où les laboratoires, l’université et l’académie collaborent depuis longtemps pour faire entrer la science dans les classes – à l’image de l’initiative Du labo à la classe. Cette année a permis d’élargir encore cette aventure collective, de créer de nouveaux formats, de renforcer les liens… et surtout de les inscrire dans la durée.

 

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