Le caractère inéluctable des changements planétaires est maintenant démontré, et leurs effets sont même parfois déjà ressentis par nos concitoyens.

Cette démonstration a été possible grâce à la synergie entre observation systématique du milieu naturel et modélisation, s’appuyant autant sur la qualité grandissante des modèles et des puissances de calculs que sur la qualité intrinsèque des données fournies en entrée et en validation des résultats. L’observation systématique du milieu naturel est donc indispensable à l’étude des aléas naturels et du changement global : elle permet de conduire la recherche fondamentale qui détermine les marqueurs pertinents, tout autant que le suivi des aléas et du changement global et le développement de stratégies de remédiation.

La région méditerranéenne, et le Languedoc-Roussillon en particulier, sont des lieux sensibles à la fois pour leurs caractéristiques géologiques, hydrologiques et biologiques et par leur situation côtière et d’interface entre régions écologiques arides et tempérées, amplifiant leur réponse aux changements climatiques attendus.

Le site de Montpellier a un rayonnement international reconnu dans les domaines de l’environnement. Il regroupe plusieurs dizaines d’équipes de recherches et de formation à l’Université Montpellier ainsi que dans de nombreux organismes de recherche et des établissements partenaires comme l’Université Montpellier3 et Montpellier SupAgro. La communauté scientifique de Montpellier a par ailleurs une spécificité forte dans la coopération scientifique Nord-Sud (milieux méditerranéens et tropicaux) et l’aide au développement.

Il était donc légitime qu’un observatoire de l’Environnement naisse enfin sur les bords de la Méditerranée.

Missions

S’appuyant sur les composantes de formation de l’UM pour sa mission pédagogique, l’OREME se focalise sur sa capacité à mobiliser des moyens d’observation lourds et pérennes et des compétences scientifiques et techniques reconnues sur des aspects très divers de l’environnement physique, chimique et biologique méditerranéen. L’OREME tisse ses liens entre les communautés scientifiques – écologie, biodiversité, sciences de l’univers – afin qu’elles travaillent ensemble sur les signaux obtenus par des systèmes d’observation pérennes très différents mais complémentaires.

L’un de ses principaux challenges réside donc dans sa capacité à récolter, intégrer et partager les données hétérogènes associées à ces disciplines et mettre en évidence des corrélations qui ne pouvaient l’être au préalable. À la clé de cette mise en relation des données : la découverte de signaux systématiques permettant de juger de l’effet du changement global et/ou anthropique et d’en comprendre les mécanismes (aléa, vulnérabilité) dans ses effets environnementaux.

Les missions de l’OREME sont :

  • soutenir à l’activité ou le développement d’observation systématique en science de l’univers et de l’environnement ;
  • soutenir la construction de bases de données environnementales ouvertes, partagées, référencées au niveau international ;
  • encourager la mutualisation des moyens analytiques (observation, expérimentation, modélisation) et des savoirs-faire ;
  • constituer le relais local des réseaux nationaux d’observations, et un acteur fort des actions tournées vers la Méditerranée en environnement.

Organigramme