Les récifs coralligènes (dénommés ainsi pour le corail rouge qu’ils abritent) comptent parmi les écosystèmes les plus riches de Méditerranée.
Les récifs coralligènes se développent, selon la transparence de l’eau, entre -12 et -120 mètres de profondeur sous forme de massifs ou de tombants verticaux. Seuls récifs calcaires d’origine biogène en Méditerranée, ils résultent principalement de l’accumulation lente (1 à 4 mm / an) d’algues calcaires sciaphiles (majoritairement des corallines) et d’animaux bio-constructeurs (comme les bryozoaires, les serpulidés, les cnidaires, les mollusques, les éponges, les crustacés et les foraminifères) sur de longues périodes (estimation de l’âge moyen entre 25 et 200 ans). D’autres espèces dites érodeuses, appartenant à des groupes variés (éponges, annélides, mollusques), creusent des galeries dans lesquelles vit une endofaune riche. Servant de support de fixation et d’habitat pour de nombreux organismes, les récifs coralligènes présentent une richesse, une biomasse et une productivité équivalentes à celles des assemblages de récifs coralliens tropicaux.
Ce sont des habitats d’intérêt communautaire (Directive 92/43/CEE) dont la conservation requiert la désignation de zones de conservation spéciale au niveau européen (dites zones Natura 2000).
La Tâche d’Observation Coralligène fait partie de RECOR, un réseau de suivi des assemblages coralligènes opéré par Andromède océanologie avec le soutien de l’Agence de l’eau RMC.