La phénologie est l’étude des variations des phénomènes périodiques de la vie végétale et animale en relation avec le climat. La phénologie est un marqueur du climat mais aussi un élément clé de l’adaptation des êtres vivants aux variations climatiques.Dans le contexte actuel de changement climatique, ce caractère adaptatif revêt donc une importance croissante dans de nombreux domaines de recherche fondamentale et appliquée.
Les observations phénologiques permettent de retracer finement l’évolution du climat des derniers millénaires grâce à des modèles phénologiques basés sur les processus.
La phénologie de la végétation affecte les flux d’eau et de carbone échangés avec l’atmosphère car elle détermine la période d’activité photosynthétique de la végétation à feuillage caduque ; elle est de ce fait une composante majeure des modèles globaux de fonctionnement de la végétation associés aux modèles de circulation générale atmosphérique.
La phénologie affecte la croissance, la survie et la productivité des peuplements forestiers et des cultures. Sa modélisation et sa sélection génétique peuvent permettre une gestion des cultures et des peuplements intégrant, par anticipation, le changement climatique.
La phénologie est un élément clé dans la compréhension de la répartition géographique des espèces et écosystèmes car elle affecte la survie, le succès reproducteur et les interactions biotiques en fonction des conditions climatiques.
Les observations phénologiques collectées dans ce SO alimentent la recherche fondamentale dans de nombreux domaines tels que l’impact de la phénologie sur :
- la productivité primaire des écosystèmes et donc le cycle du carbone,
- la répartition géographique des espèces,
- l’utilisation de la phénologie de certaines plantes pour reconstituer l’histoire récente du climat ;
Les observations permettent aussi des aspects de recherche appliquée aussi variés que l’impact des changements de phénologie sur :
- les risques de gel des productions fruitières,
- les rendements agricoles
- la productivité et la survie des essences forestières,
- la qualité du bois,
- le mode de sélection des génotypes dans le contexte de changement climatique,
- l’occurrence des pollens allergènes dans l’atmosphère, etc.