Depuis le 1er août 2024, l’astronome Agnès Lèbre a pris les rênes de l’Observatoire de recherche montpelliérain de l’environnement (OREME), en remplacement d’Éric Servat. Forte de son expérience en tant que directrice adjointe depuis 2016, elle apporte à l’observatoire son expertise en sciences de l’observation, acquise au cours de plusieurs décennies de recherche et d’enseignement.
Un parcours entre recherche et observation
Agnès Lèbre est l’une des premières chercheuses à avoir bénéficié d’un statut particulier au sein du Conseil national des astronomes et physiciens (CNAP), qui lui permet de consacrer une part importante de son temps à des missions d’observation. Après des débuts à l’Observatoire du Pic du Midi, où elle a travaillé sur les supergéantes rouges, elle s’est progressivement orientée vers l’étude des écosystèmes, rejoignant ainsi l’OREME. Ce parcours lui a permis de se familiariser avec des disciplines aussi variées que l’astronomie, les sciences de la terre et de l’environnement.
L’OREME : un observatoire au service de l’environnement
L’OREME, qui dépend de plusieurs institutions telles que le CNRS, l’Université de Montpellier, l’IRD et l’INRAE, joue un rôle essentiel dans l’étude des écosystèmes terrestres et marins. Ses services d’observation suivent de près les effets des pressions anthropiques sur l’environnement, qu’il s’agisse du changement climatique ou de la pollution. Parmi les projets phares de l’observatoire, on compte l’étude de la résistance des forêts méditerranéennes au réchauffement climatique ou encore l’analyse de la qualité des eaux en Occitanie et en Afrique de l’Ouest.
Avec une trentaine de services d’observation et des collaborations qui s’étendent bien au-delà des frontières régionales, l’OREME est au cœur des enjeux environnementaux actuels. Les projets menés au sein de l’observatoire rassemblent environ 250 chercheurs, qui travaillent sur des problématiques locales et globales.
Des données au service de la science et du public
L’un des piliers de l’OREME est la collecte de données sur le long terme, indispensable pour analyser les tendances environnementales. Grâce à ses infrastructures, dont des plateformes d’analyse et des équipements marins, l’observatoire garantit la continuité et la fiabilité de ses mesures. Les données collectées sont ensuite certifiées et mises à disposition de la communauté scientifique via des bases de données accessibles.
Diffuser ces informations au grand public est également une priorité pour l’observatoire, qui organise régulièrement des événements ouverts à tous. La journée scientifique de l’OREME organisée chaque année , en est un exemple. Ce type d’événements permet à l’OREME de partager les résultats de ses travaux tout en sensibilisant le public aux enjeux environnementaux.
Avec Agnès Lèbre à sa tête, l’OREME continue d’avancer dans sa mission d’observation et d’accompagnement scientifique, tout en renforçant ses engagements pour une meilleure compréhension des écosystèmes et des impacts des activités humaines.