Suivi de la pollinisation de l’olivier

© ISEM

La Tâche d’Observation POLEA vise à quantifier la variabilité interannuelle de la pollinisation de l’olivier à partir de 4 stations d’enregistrement pollinique sur un transect Sud-Nord : Marrakech, Ouazzane, Tétouan au Maroc et Alès en France.

Question scientifique

Les déterminismes génétiques, épigénétiques et environnementaux de la phénologie de la floraison de l’olivier, icone de la Méditerranée, sont actuellement étudiés en collaboration avec l’INRA (UMR AGAP, Montpellier), le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles, l’INRA Maroc (Centre de Marrakech) et l’Université de Tétouan.

Un des enjeux de cette TO, pour l’oléiculture de demain, est de pouvoir caractériser et sélectionner un panel de variétés adaptées aux hivers doux (l’augmentation des températures hivernales perturbe l’induction florale).

L’hypothèse de l’adaptation locale est testée en analysant la variation des gènes liés à la floraison chez des populations sauvages et cultivées. Le croisement de l’approche de phénotypage-modélisation à l’approche de génomique des populations permettra l’élaboration de modèles de génétique d’association pour la compréhension des mécanismes de l’adaptation de l’olivier au changement climatique.

Enjeux :

  1. Contribuer à la connaissance de la phénologie de la floraison de l’olivier (début et fin de floraison, pics, décalages latitudinaux…),
  2. Caractériser les déterminismes climatiques de la floraison et des stades de floraison – évaluer la vulnérabilité de l’olivier aux changements climatiques,
  3. Développer des stratégies d’adaptation de la floraison aux changements climatiques,
  4. Au-delà de l’olivier, contribuer à quantifier – et à comprendre les déterminismes – de la variabilité interannuelle de production de pollen issus des formations végétales méditerranéennes.

Cette observation intègre le périmètre du programme OliveMed et du Laboratoire International Associé EVOLEA (« Diversités, vulnérabilités et dynamiques de l’olivier dans un environnement hétérogène et changeant », INEE CNRS, France-Maroc, 2016-2020, J.F. Terral).

Observations

Quatre stations d’enregistrement pollinique (Pollen-traps / capture par gravité) localisées selon sur un transect Sud-Nord ont été sélectionnées :

  • Maroc, Marrakech (limite sud de l’aire de répartition),
  • Maroc, Ouazzane (au cœur des formations sauvages exploitées par les populations locales selon des méthodes traditionnelles),
  • Maroc, Tétouan : la station est également munie d’un capteur volumétrique de pollen de type Hirst (*).
  • Nord du Maroc, rive sud de la Méditerranée
  • France, Alès (limite nord de l’aire de l’olivier – station témoin permettant de mesure les décalages phénologiques en le Maroc et le sud de la France)

(*) Ce système de captage permet l’aspiration de l’air à un débit de 10 L d’air par min. Les particules d’air sont piégées par une bande adhésive transparente de cellophane enduite d’une résine et fixée sur un tambour animé d’un mouvement de rotation commandé par un système d’horlogerie qui défile devant la buse d’aspiration à une vitesse de 2 mm/h. Ce système de capture permet de calibrer et de valider l’enregistrement pollinique par gravité réalisé sur la même station.

Données

Les données recueillies seront stockées et gérées par l’Oreme. Les données brutes relatives aux analyses palynologiques (comptage, fréquence, % taxons) seront mises à disposition pour chaque site via le portail des données de l’Oreme.

Contacts

Equipe et collaborations

  • Jean-Frédéric Terral, PR Université de Montpellier, ISEM (animateur de la TO)
  • Sandrine Canal, TR EPHE, ISEM (responsable du plateau technique Palynologie-Sédimentologie de l’ISEM)
  • Sarah Ivorra, IE CNRS
  • Bertrand Limier, TR INRA détaché au CNRS
  • Odile Peyron, DR CNRS, ISEM
  • Bouchaib Khadari, chercheur CBNMP – UMR AGAP
  • Yildiz Aumeeruddy-Thomas, DR CNRS, CEFE
  • Nathalie Nebout-Combourieu, DR CNRS, HNHP, Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique, MNHN
  • Hassan Bouziane, PR Université Abdelmalek Essaâdi, Tétouan, département de Biologie (Maroc)
  • Mohammed Ater, PR Université Abdelmalek Essaâdi, Tétouan, département de Biologie (Maroc)
  • Asmae Boullayali, doctorante, Université Abdelmalek Essaâdi, Tétouan, département de Biologie (Maroc)
  • Hayat Zaher, chercheuse, INRA-Maroc, Centre régional de Marrakech (Maroc)
  • Younes Hmimsa, PR, Université Abdelmalek Essaâdi, Larache (Maroc)
  • Najat Feddi, PR, Université Cadi Ayyad (faculté des sciences Semlalia), laboratoire de biodiversité et évolution des écosystèmes (Biodecos)
  • Abdelmajid Moukhli, chercheur, consultant et conseiller (Maroc)