Suivi de la pollinisation de la vigne sauvage et cultivée

© Sarah Ivorra / ISEM

Cette Tâche d’Observation vise à mesurer la variabilité interannuelle de la pollinisation de la vigne sauvage et de la vigne cultivée, en prenant en considération la variabilité spatiale (à l’échelle de la zone d’étude du Pic St Loup).

Question scientifique

Cette Tâche d’Observation s’intéresse à la vigne sauvage ou lambrusque (espèce protégée depuis 1995 et ancêtre le plus proche de la vigne cultivée) et à la vigne cultivée (le compartiment cultivé regroupe l’ensemble des cépages).

Parmi les populations de vigne sauvage connues en France, avec plus d’une centaine d’individus recensés, géo-référencés et décrits (voir la TO vigne sauvage, SO EVOPOP), celle du Pic St Loup (site Natura 2000) est l’une des plus spectaculaires.

Toutefois, les vignobles du Pic St Loup s’étendent et impactent les habitats des lambrusques colonisant les lisières, fonds de vallon et trouées des chênaies vertes et mixtes.

Enjeux :

  • Caractériser des déterminismes (dont climatiques) de la floraison de la vigne (sauvage et cultivée) : volet phénologie de la floraison – changements globaux – impact sur la production de fruits ;
  • Évaluer le risque de pollution génétique des vignes sauvages par la vigne cultivée : volet conservation des ressources génétiques de la vigne sauvage ;
  • Effectuer un suivi comparé de la signature pollinique des vignes sauvages et cultivées dans la pluie pollinique globale afin de vérifier dans quelle mesure le signal pollinique permet de mettre en évidence la pratique de la viticulture dans le territoire et de servir de modèle aux études paléoécologiques.
Grains de pollen Vitis vinifera subsp. sylvestris © ISEM

Observations

La TO enregistre pour chaque site de collecte la quantité de grains de pollen (de vigne et autres taxons) qui se dépose afin d’obtenir un suivi sur plusieurs années de la pollinisation de la vigne.

Les données sont acquises à partir de pièges à pollen ou « pollen traps » selon la même procédure que les tâches d’observation Relations pollen-végétation-climat et Pollinisation de l’olivier du Service d’Observation PolliMed.

Les enregistrements sont hebdomadaires sur toute la période de floraison et mensuels dans le but d’évaluer la fréquence absolue et relative des taxons dans la pluie pollinique totale et de la pluie pollinique pour chaque site pour un suivi sur plusieurs années.

Flacons collecteurs

Données

Les données recueillies seront stockées et gérées par l’Oreme. Les données brutes relatives aux analyses palynologiques (comptage, fréquence, % taxons) seront mises à disposition pour chaque site sur le portail des données de l’Oreme.

 

Contacts

  • Sarah Ivorra (Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier)
  • Laurent Bouby (Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier)

Equipe

  • Sarah Ivorra, IE CNRS, ISEM (animatrice de la TO)
  • Jean-Frédéric Terral, PR Université de Montpellier, ISEM (co-animateur de la TO)
  • Sandrine Canal, TR EPHE, ISEM (responsable du plateau technique Palynologie-Sédimentologie de l’ISEM)
  • Bertrand Limier, TR INRA détaché au CNRS
  • Laurent Bouby, IR CNRS, ISEM
  • Thierry Lacombe, IR INRA, UMR AGAP
  • Roberto Bacilieri, IR INRA, UMR AGAP
  • Odile Peyron, DR CNRS, ISEM
  • Nathalie Nebout-Combourieu, DR CNRS, HNHP, Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique, MNHN
  • Delphine Fallour-Rubio, Chef de projet Environnement ONF